Effets indésirables de la réforme de la formation professionnelle

Le Gouvernement a souhaité réformer la formation professionnelle. La Loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel », votée en 2018, a profondément modifié le cadre de la formation professionnelle. La construction de la Loi, peu achevée lors de son arrivée au Parlement, a été l’objet de nombreux amendements portés par le Gouvernement lui-même. Cette méthode a privé le législateur d’une réelle visibilité et du recul nécessaire pour parfaire un texte ambitieux. Qui trop embrasse mal étreint ? Est-ce le défaut de cette Loi, qui au fur et à mesure, fait apparaître des difficultés ? Fallait-il tout refondre ou s’attaquer uniquement aux dispositions manquantes et imparfaites?

Question écrite sur le financement des groupements d’employeurs

Nadia SOLLOGOUB a été informée des difficultés rencontrées par le GEIQ des Transports de la Nièvre. Cette structure forme les futurs salariés des entreprises de transports de la Nièvre (transports routiers, sanitaires et en commun). La réforme de la formation professionnelle a modifié les modalités de financement des formations et de l’accompagnement des publics en formation. Dans ce contexte, le *GEIQ des Transports de la Nièvre a voté en Assemblée Générale, le 21 janvier 2020, l’arrêt de ses activités à l’issue des contrats de professionnalisation en cours. Nadia SOLLOGOUB a saisi le Gouvernement via une question écrite publiée au Journal Officiel du Sénat le 19 mars 2020.

*Un GEIQ (Groupements d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification) est un collectif d’entreprises, piloté par ses adhérents. Il regroupe des entreprises qui parient sur le potentiel de personnes en difficulté d’accès à l’emploi pour résoudre leurs problèmes structurels de recrutement, en organisant des parcours d’insertion et de qualification.

Des mesures palliatives insuffisantes

Le 26 février 2020, conseil d’administration de l’OPCO-Mobilités a accepté le principe d’une aide de 1000 euros pour les GEIQ par contrat de professionnalisation portant sur les métiers de la conduite. Cette mesure temporaire tente de répondre à la problématique sans toutefois apporter une solution pérenne. Les organisations professionnelles du secteur du transport ont décidé de saisir Madame Muriel PENICAUD, Ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue Social.

 

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